"Rien ne se perd, tout se transforme"... Un aphorisme qui prend d'autant plus d'ampleur dans un contexte où les questions autour de la surconsommation et des enjeux écologiques réveillent les esprits. Depuis plusieurs années, consommer de manière responsable devient, en effet, le sujet clé d'une prise de conscience générale. Prise de conscience qui donne lieu à des initiatives et concepts plus que concrets, comme l'upcycling. Zoom sur cette tendance forte dans l'économie circulaire.
L'upcycling, tendance audacieuse qui secoue la conso'
Tout droit venu de l'univers du développement durable, le surcyclage consiste à donner une seconde vie à des objets, textiles, matériaux ou produits dont on n'a plus l'utilité. Parfois destinés au rebut, ces derniers se voient alors conférer une qualité ou une utilité supérieures. L'idée est de prolonger leur existence, tout en maintenant la recherche esthétique (voire la plus-value), contrairement au recyclage qui n'a pas la même conception du produit fini.
On parle alors de recyclage "par le haut", qui, dans sa version anglo-saxonne se traduit en "upcycling". Un terme évoqué dès les années 90, par Reiner Pilz, ingénieur reconverti dans l'architecture d'intérieur, et repris par William McDonough et Michael Braungart, dans la corédaction de leur livre "Cradle to Cradle: Remaking the Way We Make Things".
Mais c'est bien aux pays en voie de développement que l'on doit l'invention même de ce concept, principalement par manque de moyens, et parce que la revalorisation y est une véritable nécessité, parfois vitale. Des pays où l'on a donc (et depuis longtemps) bien compris qu'il était possible de faire bien plus que du neuf avec du vieux, en récupérant et transformant des matériaux pour en faire des produits de qualité.
😉 L'upcycling n'implique pas de déconstruction / reconstruction à neuf. Il vise à revaloriser un objet tel quel.
Des avantages non-négligeables
À l'origine de produits uniques (car non réalisés à une échelle industrielle), l'upcycling s'inscrit pleinement dans une démarche de protection de l'environnement et d'accessibilité de tout, au plus grand nombre. Il présente, par ailleurs, de nombreux autres avantages, qui font son succès.
- Il limite les déchets stockés, en les valorisant pour être réutilisés ;
- Il laisse place à l'imagination, à la créativité ;
- Il réduit la pollution de l'air, de l'eau et les émissions de gaz à effet de serre ;
- Il n'implique pas de créer de la matière en puisant dans les ressources naturelles ;
- Il permet de faire des économies, en limitant la consommation outrancière ;
- Il est à l'origine de produits durables, auxquels on fait attention ;
- Il crée une nouvelle économie, organisée autour de la vente de produits de seconde main ;
Le concept est si séduisant qu'il est même devenu branché, au point d'émerger maintenant dans tous les contextes ; à domicile, en entreprise, mais aussi dans les galeries d'art, où des artistes experts en la matière exposent régulièrement.
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Des réalisations qui prennent différentes formes.
Des perspectives infinies
Loin d'être une simple mode, l'upcycling cherche à exploiter un potentiel illimité dans les objets et déchets valorisés. Il peut d'ailleurs prendre deux formes, comme l'indique Selectra. On parle alors de "surcyclage pré-consommateur" lorsqu'un produit est issu de diverses matières destinées à produire un objet neuf (chutes de tissu récupérées dans une usine, par exemple) et de "surcyclage post-consommateur", lorsqu'un produit surcyclé a déjà été vendu, utilisé ou porté.
Sachant cela, tout peut littéralement être transformé en vue d'une seconde existence. Et bien souvent, les produits sont très loin de leur première utilité, une fois réhabilités ! Palettes, pneus, vélos, sacs, ampoules, rouleaux d'essuie-tout... "tout ce qui finit aujourd’hui dans nos poubelles et qui est considéré comme non recyclable peut être revalorisé." indique très justement Consogloble.com.
Souffle d'espoir dans une société de zapping et où l'éphémère est roi, l'upcycling offre de nouvelles perspectives à de nombreux domaines. Cette pratique écoresponsable infuse partout et séduit même la mode et le prêt à porter. Des mondes où les divergences entre l'anti-consumérisme et le fast-fashion déchirent régulièrement les créateurs, surtout lorsque l'on sait que 60% des Français* possèdent des vêtements qu'ils ne portent jamais ! Un concept qui donne envie de se mettre au vert et de faire des efforts.
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Références :
- MaudGriengl.com
- fr.Wikipédia.org
- * Données Planetoscope.com
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