Organe de commande primordial dans tout radiateur, le robinet évolue et permet aujourd'hui de réaliser pléthore d'ajustements. Allant bien au-delà de la simple régulation, le robinet thermostatique donne alors la possibilité à ses utilisateurs de garder le contrôle sur leurs dépenses énergétiques, via un système de régulation inédit. Mécanique ou aujourd'hui connecté, ce dispositif permettant de chauffer intelligemment doit faire l'objet d'une certaine étude avant d'être acheté. Suivez le guide pour en savoir plus !
Qu'est-ce qu'un robinet thermostatique ?
Il s'agit d'un équipement remplaçant les robinets présents de façon standard sur tous les types de radiateurs à eau, quelle que soit leur alimentation.
Celui-ci est chargé de maintenir une température idéale dans une pièce, en tenant compte des apports de chaleur déjà existants dans cette pièce, à savoir, celle de l'ensoleillement, celle dégagée par les autres équipements domestiques (fours, électroménager...), par les radiateurs ou par les occupants du logement.
Il présente divers avantages, puisqu'il permet notamment de mieux gérer les dépenses énergétiques du logement et de faire des économies, d'optimiser le fonctionnement du chauffage pièce par pièce ou d'améliorer le rendement du système de chauffage central, en évitant les variations de température non contrôlées.
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Comment fonctionne-t-il ?
Ce dispositif est chargé de réguler le débit au niveau de l'arrivée d'eau chaude des radiateurs.
Vissée à la place des robinets classiques, la tête thermostatique est composée d'une poignée (volant) et d'une sonde (captant les fluctuations de température ambiante) avec bulbe de dilatation rempli d'un fluide incompressible, vissé sur le corps du robinet, embarquant lui-même le mécanisme de vanne.
Celle-ci se dilate et s'ouvre ou se ferme sous l'action du gaz incompressible, afin que son clapet augmente ou réduise le débit d'eau chaude dans les radiateurs, influant directement sur la chaleur dégagée.
Ce type d'équipement permet alors de chauffer les pièces à des températures prédéfinies :
Pièce | Température souhaitée | Position du volant |
Pièce à vivre, salon | 19°C - 20°C | 3 |
Chambre | 16°C - 17°C | 2 |
Salle d'eau | 21°C - 22°C | 4 (voire 5) |
Entrée, couloir | 15°C - 16°C | 1 - 2 |
Chambre inoccupée, buanderie, réduit | 15°C | 1 |
Cave, escalier | 12°C | 0 - 1 |
Toutes | Hors-gel | * |
Pour compléter, sachez qu'il n'est pas forcément recommandé d'installer des têtes thermostatiques dans les pièces déjà équipées d'un thermostat d'ambiance, au risque de causer des conflits pour réguler la température. De plus, celles-ci ne contrôlent pas la température de consigne de la chaudière. Il est donc inutile d'ouvrir les vannes en grand et d'attendre que la pièce chauffe à 20°C, si celle-ci est fixée à 16°C en amont.
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Combien coûte-t-il ?
Hors pose, cet équipement coûte en moyenne entre 20€ et 45€ par unité, dans sa version mécanique. Électronique, l'unité coûte entre 30€ et 80€. C'est dans sa version connectée qu'il est le plus cher, son prix couvrant une fourchette comprise entre 70€ et plus de 215€. Pour information, voici quelques exemples de prix observés chez les commerçants :
Type de tête | Marque | Prix |
Électronique | Comap | ~ 25€ |
Honeywell | ~ 35€ | |
Danfoss | ~ 60€ | |
Connectée | Tado° | ~ 150€ |
Netatmo |
Quels sont les différents types de robinets thermostatiques
Loin d'être uniques, les dispositifs présents sur le marché peuvent aujourd'hui satisfaire tous les goûts et répondre à tous les besoins. Des plus classiques, aux plus perfectionnés, les robinets thermostatiques couvent un large spectre de produits. Mécaniques, électroniques ou connectés, on vous dit tout !
1. Le mécanique
Doté d'un réglage manuel, ce robinet (le plus fréquent sur le marché) s'actionne via un volant gradué suivant plusieurs positions de réglages correspondant à des températures de consigne. Allant généralement de 0°C à 30°C, ce volant indique également la température recommandée pour la mise hors-gel des radiateurs, fluctuant aux alentours de 5°C.
2. L'électronique
Conservant tous ses avantages, mais plus perfectionné que son homologue, le robinet thermostatique électronique est équipé d'un écran de contrôle digital en supplément. Ce dernier offre diverses options de régulation au demi-degré près et propose des fonctionnalités de programmation, réalisables sous forme de schémas horaires hebdomadaires faciles à contrôler.
3. Le connecté
Derniers-nés des robinets high-tech, les dispositifs électroniques les plus évolués sont connectés, et donc aisément contrôlables à distance, via une application domotique dédiée, pour smartphone, tablette ou ordinateur. Les températures de consigne sont alors paramétrables directement sur la tête, ou sur ordinateur, et transférées par connexion USB. Ces appareils ultra sophistiqués, plus chers à l'achat (mais parfois aidés, par des dispositifs comme l'Éco-PTZ, par exemple) permettraient néanmoins de réduire la facture d'énergie jusqu'à 40%.
Pour réaliser des économies d'énergie, il est toujours bon de garder un œil sur la facture !
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Comment s'installe un robinet thermostatique ?
Avant toute chose, sachez que l'installation de robinets thermostatiques nécessite que vous vidangiez l'intégralité du circuit d'eau. Envisageable plus facilement en logement individuel (maison), cette opération peut-être plus délicate dans les immeubles à chauffage collectif.
Outils dont vous aurez besoin : |
Une clé à molette |
Un tournevis |
Un cutter |
Une scie à métaux |
Fournitures à acheter : |
De la filasse |
De la pâte à joint |
Un raccord à portée conique |
Un robinet thermostatique |
Pour la suite, procédez ainsi :
- Ouvrez la vanne de vidange de la chaudière et purgez les radiateurs,
- Dévissez l'écrou de raccord conique assurant la liaison entre l'ancienne tête, et le radiateur,
- Dégagez délicatement l'ancien robinet en l'écartant du tuyau,
- Séparez-le complètement du raccord fileté du tuyau de chauffage,
- Débarrassez le filetage du raccord d'arrivée d'eau des restes de filasse et de pâte à joint,
- Regarnissez le filetage avec de la filasse et de la pâte à joint propres,
- Présentez la tête du robinet thermostatique en face du pointeau puis poussez-la pour assurer sa fixation par encliquetage,
- Réglez la tête.
Pour finir, remplissez à nouveau votre circuit de chauffage et profitez du confort de votre nouvel équipement !
Selon l'ADEME, 1°C d'écart de consigne permettrait de réaliser jusqu'à 5% d'économies sur une facture d'énergie annuelle ! Il n'y a donc plus lieu d'hésiter avant de faire le pas vers des dispositifs toujours plus centrés sur les économies et la régulation ! Les robinets thermostatiques constituent alors une parfaite solution en ce sens. En les choisissant, veillez à ce qu'ils respectent la norme française NF EN 215 et la norme européenne CENCER. Enfin, bien qu'aucun entretien particulier ne soit prévu pour ce genre de dispositifs, il est recommandé de les laisser ouverts, une fois la période de chauffe passée et la chaudière éteinte, et de le manœuvrer de temps à autre pour éviter qu'ils ne se bloquent avant le prochain hiver.
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