Cela fait deux mois que les acteurs publics et privés du logement planchent dans le groupe de travail piloté par Agnès Pannier-Runacher et Olivier Klein. Point d'étape avant les résultats du brainstorming.
ACTU - Le 14 juillet 2022, le président Emmanuel Macron annonçait le lancement d’un plan global de sobriété énergétique. Objectif : trouver et mettre en œuvre les moyens pour réduire les consommations énergétiques françaises de 40% d’ici 2050 (par rapport à 2019), avec une première étape à 10 % d’ici deux ans. Une nécessité, compte tenu des enjeux environnementaux, mais aussi du contexte international qui génère différentes tensions sur le marché...
>> Lisez aussi - Sixième rapport du Giec : constats et préconisations du volet n°3
C'est dans ce contexte que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre délégué au Logement, Olivier Klein, ont pris la direction -peu après, le 27 juillet- de concertations autour du large volet du logement. Réunissant représentants des bailleurs, promoteurs, associations, syndics de copropriétaires, et fédérations professionnelles de l’immobilier, elles ont, jusqu'à l'ultime réunion du 16 septembre, eu vocation à "construire des plans d’actions pour permettre à chacun des acteurs de s’engager durablement pour la sobriété énergétique", avait détaillé le ministère de la Transition énergétique quelques jours avant la première réunion.
Vaste programme, pour un secteur qui "représente en France près de 45% de la consommation d’énergie finale et génère environ 20% des émissions directes de gaz à effet de serre", souligne le Ministère.
Pour amorcer les échanges, les acteurs du logement ont tenu à rappeler les actions déjà en place pour réaliser des économies d’énergie. S'ils ont, aussi, "[partagé] leur détermination à aller plus loin encore", les propositions ne sont, à date, pas formulées. Se dégagent toutefois les lignes directrices des futures conclusions de ces discussions.
Davantage de communication
Une piste simple, mais qui a du potentiel. En effet, des "règles très claires" existent déjà, explique le Ministère, déplorant aussi qu'elles soient "méconnues". Communiquer sur "leurs bénéfices" s'impose alors. "Respecter les 19 °C de chauffage, c’est avantageux pour la santé comme pour réduire la facture d’électricité", illustre-t-il. En substance, les Français sont appelés à faire leur part d'efforts, en appliquant mieux les consignes de températures préconisées.
Mais d'autres propositions sont dans les cartons : mieux déployer l’individualisation des frais de chauffage, systématiser le calorifugeage des réseaux d'eau chaude traversant des espaces non chauffés, ou encourager l'installation de systèmes de pilotage intelligents.
Consensus sur le renforcement des aides
"Pour réussir la transition énergétique du secteur, nous devons [...] nous appuyer sur les dispositifs qui existent et qui marchent. Nous souhaitons amplifier le succès de MaPrimeRénov’", a également martelé, en marge d'échanges sur l'importance des dispositifs de soutien à la rénovation énergétique, la Ministre citée par Batiweb.
Avec ses 650.000 dossiers financés en 2021, cette aide continue de s'imposer dans le bouquet proposé aux ménages. Dans ce sens, le groupe se penche sur la possibilité d'en faire "évoluer certains aspects", d'ici début 2023.
>> À lire aussi, sur MesDépanneurs.fr - MaPrimeRénov’ : 2 milliards d’euros consacrés à ce dispositif en 2022
De son côté, la mécanique des Certificats d’économies d’énergie (CEE) "permet de mobiliser 4 à 6 milliards d’euros par an en faveur de l’efficacité énergétique", via des dizaines de milliers de travaux. Interpellée sur la baisse significative de leurs prix ces derniers mois, la Ministre a tenu à rassurer la filière. "Cette situation n’est pas acceptable eût égard aux enjeux que nous avons à gérer collectivement. C’est pour cela que depuis ma prise de fonction, je me suis battue pour restaurer les prix des CEE qui financent les opérations d’efficacité énergétique", rapporte Batiweb. À l'avenir, leur niveau d'obligation devrait se voir rehaussé de 25%, en parallèle d’un appel à programmes de 150 millions d’euros pour accompagner les ménages en situation de précarité énergétique.
Les restitutions des neufs groupes de travail interministériels sont attendues le 6 octobre. Une campagne de communication sur les écogestes devrait être lancée quatre jours après, auprès du grand public, a indiqué Agnès Pannier-Runacher.
Des travaux de rénovation en vue ? Confiez-les à des pros !
- Dans le cadre du plan de sobriété énergétique, des groupes de travail par secteur ont été constitués.
- Le groupe pour le volet "logement" est dirigé par Agnès Pannier-Runacher et Olivier Klein.
- Ces derniers ont réuni les acteurs publics et privés de la filière, pour établir des propositions de réduction de la consommation énergétique à différents horizons.
- Parmi les premières pistes esquissées : accroître la pédagogie sur l'existant, et appuyer les aides en place.
- Les conclusions complètes de cette "vaste concertation" sont attendues début octobre 2022.
Une remarque ? Laissez-nous un commentaire.
La Rédaction vous recommande :
- Canicule : 7 Français sur 10 souffrent de la chaleur chez eux
- Dossier économies d'énergie : tout pour réduire vos factures et votre empreinte carbone !
Commentaires :