Lors d'une audition à l'Assemblée, jeudi 3 juin 2021, la ministre de la Transition Énergétique, Barbara Pompili, a annoncé le report de six mois de la date de fin des chaudières au fioul, initialement prévue le 1er janvier 2022. La publication de ce sursis au Journal Officiel est imminente.
Mi-2022. C'est le nouveau jalon à partir duquel les chaudières fonctionnant au fioul seront interdites. Pour rappel, cette mesure devait entrer en vigueur dès le 1er juillet 2021 dans les bâtiments neufs, et le 1er janvier 2022 dans le parc existant. Avec l'application de la RE 2020 au 1er janvier 2022 -qui ne permet pas d'installer ces chaudières, ni en logement collectif, ni en maison individuelle, la mesure ne concerne, finalement, que l'existant.
En explication de ce bouleversement de calendrier, une filière déjà "très atomisée" par la crise du Covid-19, qui "a [aussi] réclamé un peu plus de temps pour former ses employés à l'installation des autres types d'équipements", explique le quotidien Les Echos.
Des dérogations
Mais on sait, via les dispositions du projet de décret laissé à la consultation du public, que quelques exceptions à cette obligation pourraient bénéficier à certains particuliers. D'abord à ceux confrontés à des "coûts excessifs".
Mais aussi à ceux faisant face à "impossibilité technique manifeste" liée aux caractéristiques du bâtiment, a précisé la ministre en charge du Logement Emmanuelle Wargon, dans une interview au Parisien. Et de compléter que cela concerne, par exemple, les logements où "l'apport en électricité est insuffisant pour une pompe à chaleur", ceux où "il n'y a pas de gaz de ville" ou encore ceux avec "pas assez d'espace" pour installer des chaudières à bois ou à granulés, par exemple. Cependant, ce sera aux professionnels de prouver cette impossibilité technique, par le biais d'une note justificative, a rappelé Capital.
Le ministère du Logement a toutefois précisé que "des consultations [dureraient] jusqu’au printemps, notamment pour préciser ces exceptions".
Par ailleurs, Barbara Pompili s'est aussi montrée rassurante, en indiquant que les "installations existantes" pourraient être conservées et réparées, mais idéalement remplacées par de nouveaux modes de chauffage en cas de panne définitive, indique Le Figaro.
D'après le Centre d'Études et de Recherches Économiques sur l'Énergie (Ceren), 12,4% -soit environ 3,5 millions- de résidences principales sont chauffées au fioul en France, malgré un déclin régulier de ce mode de chauffage. Des dispositifs comme les CEE, le Chèque Énergie, et plus récemment MaPrimeRénov’, encouragent son remplacement pour des installations moins polluantes, depuis plusieurs années.
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