Les premières chutes de températures sont annonciatrices d'un phénomène se répétant dans chaque foyer : les machineries s'emballent et le chauffage commence à ronronner. Radiateurs, pompes à chaleur, chaudières et systèmes de chauffage au sol se mettent en ordre de bataille pour affronter une saison rude et à forte consonance énergétique. Alors que tout le monde est au rendez-vous pour enclencher les machines dès que la température tombe sous 19°C, ou en octobre, la question reste unanime : quelles sont la température et la période idéales pour allumer le chauffage ?
Dès qu'il fait moins de 19°C chez vous
19°C. C'est la température de référence pour être considérée comme convenable dans une pièce de vie, fixée par le décret n°79-907 du 22 octobre 1979 qui la considère comme "suffisante dans les appartements, locaux à usage d'enseignement, bureaux ou ERP". Soutenue par l'ADEME dans son guide "Se chauffer mieux et moins cher", celle-ci monte d'un cran lorsqu'il s'agit des salles de bain, pour atteindre 20°C. Quant aux pièces de nuit, elles ne sont pas tout à fait logées à la même enseigne et se permettent de dévisser de deux à trois points pour atteindre 17°C comme base acceptable. Ces températures restent indicatives, mais ne devraient idéalement pas trop descendre sous le seuil de confort intérieur qu'elles représentent.
La météo reste alors la meilleure base de référence, pour savoir quand rallumer le chauffage. Des prévisions à la baisse sur plusieurs jours consécutifs, ou de rapides relevés de températures effectués à domicile permettent souvent de déterminer le besoin de chauffer, ou non, et prévalent sur une quelconque date.
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Un salon maintenu à 19°C est considéré comme confortable.
Des cas particuliers... pour le collectif
Dans les ensembles immobiliers, la date de mise en route du chauffage collectif est laissée à l'appréciation des syndics et des assemblées de copropriétaires, bien que la température des logements anciens soit aussi fixée à 19°C. Mais en pratique, il existe une tolérance permettant de prendre en compte la difficulté à chauffer tous les logements de la même façon. La température peut alors être réglée à un niveau légèrement supérieur afin de satisfaire les occupants des logements les plus froids, moins bien isolés ou hors des étages intermédiaires.
Enfin, dans les immeubles récents (dont le permis de construire a été délivré après le 1er juin 2001), la température ne doit pas descendre sous le seuil de 18°C, comme l'indique l'article R111-6 du Code de la Construction et de l'habitation : "les équipements de chauffage du logement [doivent permettre] de maintenir à 18 degrés la température au centre des pièces" (mesure faite à 1,5 m au-dessus du sol). C'est donc encore une fois la température qui prend le dessus sur la date.
Idéalement, attendre la mi-octobre pour chauffer
Ainsi, tout comme il n'y a pas de date prévue pour arrêter de chauffer, il est aussi impossible de définir une période précise pendant laquelle allumer le chauffage dans un logement. Tout d'abord, parce qu'aucune date légale n'est fixée, mais aussi parce que les évolutions climatiques actuelles ne risquent pas de nous aider à anticiper l'arrivée de l'hiver, au contraire. Celui-ci ne se déclare jamais au même moment, influant directement sur les besoins de chaque foyer.
Toutefois, et bien qu'indicative, la période de chauffe connue de tous chevauche la trêve hivernale et s'étend du 15 octobre au 15 avril de l'année suivante. Elle est évidemment amenée à varier selon les saisons et le climat ambiant, mais reste une référence pour de nombreux syndics de copropriété, à l'instar des passages aux heures d'hiver et d'été, qui peuvent aussi servir de bases indicatives.
Quelques conseils pour maîtriser vos dépenses énergétiques
Bien que l'hiver soit une saison enchanteresse par bien des aspects, elle révèle aussi sa part de réalité. Les dépenses énergétiques peuvent parfois être difficiles à assumer, et toutes les méthodes sont alors bonnes pour affronter cette saison, tout en gardant la main sur le porte-monnaie. Et, c'est d'autant plus important dans un contexte de hausse sans précédent des prix des énergies, à l'origine de la précarité énergétique.
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Utiliser un thermostat connecté pour ne jamais surchauffer au-dessus de 19°C (surtout en période d'absence, ou la nuit), fermer les pièces pour conserver la chaleur dans chacune d'elles, fermer les volets ou rajouter des couches de vêtements sont alors des réflexes à double effet. Au-delà d'être bénéfiques pour la planète, ils permettent en effet à beaucoup d'entre nous de maîtriser les dépenses énergétiques.
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La période idéale pour mettre en route le chauffage est donc généralement située entre mi-octobre et mi-avril. Elle reste indicative et ne repose pas sur une base légale. L'exécutif incite en revanche au respect des 19°C de moyenne dans les logements, une température de référence à garder en tête et qui devra être corrigée si elle baisse pendant plusieurs jours consécutifs à l'extérieur. Il convient, à l'inverse, de ne pas trop la dépasser, afin d'éviter que ce soit la facture d'électricité qui ne finisse par chauffer.
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Références :
- Rothelec.fr
- ToutSurMesFinances.com
- Magazine "Dossier Familial"
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