C'est tout un secteur qui s'inquiète. Dans la foulée de nombreux autres produits, les matériaux de construction font face aux pénuries, hausses tarifaires et délais de livraisons, dus aux bouleversements de la pandémie de Covid-19. Bercy est intervenu.
Conjonction délétère
Pour de nombreux artisans et professionnels de la construction et du BTP, les carnets de commande sont pleins, avec des niveaux d'activités similaires à 2019. Mais, si les entreprises sont opérationnelles, c'est la matière première qui commence à manquer. Cette pénurie, accompagnée d'une hausse des prix et des délais de livraison, trouve son explication dans la pandémie.
"La chaîne [de production] a été une première fois interrompue et a créé un premier goulot d’étranglement assorti d’un épuisement des stocks tampon qui depuis, n’ont pas réussi à se reconstituer" explique le quotidien La Montagne. Cela, alors que l’activité a repris très fortement partout et en même temps, engendrant la hausse de la demande, alors que l'offre, elle, s'affaiblit.
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De nombreux corps de métiers sont encore touchés. "Les difficultés d’approvisionnement concernent principalement la peinture, l’acier, le bois, le verre, les matériaux isolants, ainsi que le ciment et les plaques de plâtre" précise, de son côté, le site d'actualité Batimat.
Les cours sont en hausse, de plusieurs points chaque mois. En un an, le prix de l’acier a augmenté de quasi 50%, celui des résines de peintures de 10% et celui du bois de 25%, selon la Fédération Française du Bâtiment. Le bois de construction, qui subit, en outre, la double peine d'une politique états-unienne de taxation du bois canadien, forçant le pays à se fournir en Europe, à des prix très élevés.
Pour compléter, certains magasins de bricolage et de matériaux sont, eux aussi, concernés par l'indisponibilité des produits, et les retards d'approvisionnement, indique La Dépêche.
Bercy en appui
Dans ce contexte, le ministère de l'Économie s'est montré rassurant avec le secteur du bâtiment.
D'abord en annonçant qu'il gèlerait les pénalités, qui s'appliquent pour les retards de livraison, puis en mettant en place une cellule de médiation de filière ; des constructeurs, aux clients finaux, en passant par les transformateurs et distributeurs. Cellule visant à "identifier les éventuels comportements abusifs, sécuriser les approvisionnements ainsi que l’activité des entreprises", selon Batiweb.com.
Le président de la FFB, cité par Le Figaro, espère une stabilisation de la situation "dans 6 mois, le temps que les chaînes de production soient remises à 100%"... à condition que le secteur continue d'être soutenu pendant cette période.
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