Conscients des enjeux de taille que représentent le son et ses nuisances, dans le monde du bâtiment, certains industriels ont mobilisé toutes leurs compétences en recherche et développement pour élaborer une solution. Pleine de promesses, la peinture acoustique veut vous aider à lutter contre le bruit. Mais, concrètement, qu'est-ce que c'est, et comment ça fonctionne ?
Qu'est-ce que la peinture anti-bruit ?
Directement inspirée des capacités insonorisantes de la neige, qui étouffe particulièrement bien les sons, la peinture dite "anti-bruit" est un revêtement visant à réduire les nuisances sonores perceptibles dans les logements, ou en provenance de ceux-ci.
Commercialisée depuis presque une dizaine d'années, elle est disponible sous deux formes :
- Une sous-couche spécifique, capable de créer un double "coussin d'air" ;
- Une couche de finition classique, blanc mat ou teintée ;
Non-jaunissante, lessivable, recouvrable par tous types de peintures ou de papiers peints, elle est particulièrement appréciée dans les projets de rénovation légère.
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Comment fonctionne la peinture anti-bruit ?
Constituée en micro-billes de verre ou de céramique, la peinture insonorisante est une phase acrylique classique, à première vue seulement, puisqu'elle emprisonne suffisamment d'air pour s'apparenter à une mousse d'une finesse extrême.
Elle s'applique globalement de la même façon que la peinture traditionnelle, aussi bien sur les murs (pour s'isoler des pièces voisines), que les plafonds (pour s'isoler du bruit des étages).
👍 Sa sous-couche doit être appliquée avec un rouleau "nid d'abeille", et les couches de finition avec un rouleau à poils mi-longs.
La peinture anti-bruit est-elle efficace ?
Des études menées par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) ont montré que la peinture isolante phonique permettait une réduction du niveau sonore allant de 3 à 15 dB, selon les fréquences. Concrètement, celle-ci se montrerait plus efficace sur des plages précises de fréquences aiguës, les basses fréquences et leurs ondes sonores étant plus difficiles à contenir.
Dans la pratique, on considère alors ce revêtement comme un supplément capable d'apporter une légère correction phonique, pratique notamment dans des salles où les temps de réverbération sont assez élevés et où les sons compris dans la plage de fréquence de 2 KHz à 2,5 KHz sont particulièrement dérangeants.
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Cette peinture peut donc aider à contenir certains bruits stridents et aigus, aussi bien intérieurs qu'extérieurs, comme des cris d'animaux, des bruits provenant des rues, des alarmes ponctuelles ou des sonneries de téléphone...
Enfin, elle constitue également un bon complément à un mur en bon état et sans aspérité, ou à une toile de verre insonorisante. Mais elle reste, sans se méprendre, bien loin de remplacer une insonorisation réalisée en bonne et due forme, une contre-cloison acoustique ou de la laine minérale appliquée stratégiquement.
Accessible entre 20€ à 25€ le litre, la peinture phonique cherche à répondre à l'un des plus grands fléaux de nos habitations : le bruit. Plutôt à considérer comme complément dans un projet déjà bien isolé, celle-ci ne doit aucunement remplacer un véritable travail acoustique, généralement réalisé suivant les préconisations techniques d'un bureau technique dédié. Elle rappelle aussi que les traitements de surface restent majoritairement décoratifs.
Une remarque, une expérience à partager ou une question sur ce revêtement ? Laissez-nous un commentaire !
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