Désormais connue de tous par son étiquette colorée et ses 7 lettres, la Classe Énergie (ou CE), rendue obligatoire dans le monde immobilier, aide à déterminer la consommation énergétique des biens, avant leur location ou achat. Les intéressés peuvent, grâce à cette notation, déterminer la quantité d'énergie qu'ils devront consommer pour des usages standards, ou prendre la mesure des travaux de rénovation énergétique à réaliser. Point en détail sur ces indicateurs.
Que signifient les lettres de la classe énergie d'un logement ?
Sept lettres et un graphique coloré qui en disent beaucoup. Réalisée par des diagnostiqueurs professionnels, présente sur toutes les annonces immobilières et en bonne place dans les DPE, la CE donne le positionnement précis de tout bien immobilier, en matière de performances énergétiques. On vous explique à quoi correspondent ses lettres, de A à G !
| Classe | Consommation d'Énergie Primaire (en kWh EP/m² an) | Logements concernés et caractéristiques |
| A | ≤ 50 |
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| B | Entre 51 et 90 |
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| C | Entre 91 et 150 |
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| D | Entre 151 et 230 |
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| E | Entre 231 et 330 |
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| F | Entre 331 et 450 |
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| G | > 450 |
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1. Classe A: le logement consomme moins de 50 kWh EP/m² / an
La classe A, considérée comme la meilleure, regroupe les logements les plus économes. Ceux-ci sont généralement neufs, labellisés BEPOS (Bâtiment À Énergie Positive), et peuvent même avoir recours aux énergies renouvelables pour la production énergétique. Cette notation de l'étiquette du diagnostic de performance énergétique est la plus rare actuellement. Elle devrait toutefois se généraliser avec l'entrée en vigueur de la RE 2020.
>> En catégorie A, le montant* des dépenses énergétiques annuelles pour un logement de 100m² est évalué à 250€.
2. Classe B : le logement consomme entre 51 et 90 kWh/m² / an
Concernant des logements, là encore, très économes en énergie, la lettre B s'applique donc à de très basses consommations. Souvent très récents, et labellisés BBC (Bâtiments Basse Consommation), les bâtiments disposent d'un excellent système de chauffage, couplé à une très bonne isolation, pour répondre aux critères de la RT 2012.
>> En catégorie B, le montant* de la consommation annuelle pour un habitat de 100 m² est évalué entre 250€ et 500€.
3. Classe C : le logement consomme entre 91 et 150 kWh/m² / an
La lettre C correspond aux constructions récentes relativement performantes sur le plan énergétique, mais souvent dotées d'un système de chauffage central au gaz ou au fioul. Située au-dessus de la moyenne, cette notation reste très honorable.
>> En catégorie C, les dépenses énergétiques annuelles estimées* pour une maison ou appartement de 100 m² sont comprises entre 500€ et 750€.
>> À lire aussi : Les chaudières au fioul interdites dès le premier janvier 2022.
4. Classe D : le logement consomme entre 151 et 230 kWh/m² / an
La classe D est la catégorie la plus répandue, aux côtés des classes E et F. Elle regroupe en pratique des logements construits dans les années 1980 et 1990, ou récemment rénovés. Des efforts restent à faire pour en améliorer les performances, comme changer de chaudière, isoler les combles, les planchers ou remplacer le vitrage simple par du double ou triple vitrage.
>> En catégorie D, les dépenses* énergétiques annuelles atteignent entre 750€ et 1150€ pour un habitat de 100 m².
L'étiquette énergie est souvent accolée à celle des émissions de gaz à effet de serre.
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5. Classe E : le logement consomme entre 231 et 330 kWh/m² / an
Correspondant aux bâtiments construits avant les années 1970 ou aux logements anciens chauffés à l'électrique, cette catégorie caractérise des performances très moyennes à mauvaises, et se situe juste avant les performances jugées comme faibles et médiocres. Améliorer l'isolation et le système de chauffage s'impose alors souvent, pour réduire drastiquement les déperditions et les dépenses.
>> En catégorie E, le montant* des dépenses énergétiques annuelles pour un habitat de 100 m² est compris entre 1150€ et 1650€ environ.
6. Classe F : le logement consomme entre 331 et 450 kWh/m² / an
La classe F concerne majoritairement des constructions anciennes datant des années 1950 à 1960, où des travaux de rénovation énergétique devraient s'imposer avant toute installation définitive, de façon à passer a minima en classe E.
>> En catégorie F, les dépenses* énergétiques annuelles s'élèvent à plus de 1650€ pour 100 m².
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7. Classe G : le logement consomme plus de 450 kWh/m² / an
La lettre G regroupe les habitations les moins performantes, et, très souvent, les plus anciennes et mal isolées. Très consommatrices d'énergie, celles-ci sont considérées comme des "passoires thermiques" et difficilement habitables en l'état. Les propriétaires occupants ou les locataires peuvent alors bénéficier d'aides (Éco-Prêt à taux zéro, CITE, aides de l'ANAH...) dans l'optique d'en améliorer les performances, et d'effectuer des travaux d'éco-rénovation.
>> En catégorie G, le montant* des dépenses énergétiques annuelles dépasse les 2250€ pour 100 m².
Faisant intégralement partie des diagnostics immobiliers obligatoires pour la vente ou la location d'un bien, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) met aussi très bien en avant les disparités entre les régions, les villes et les bâtiments, en matière de performances énergétiques. Définitivement adopté en 2019, le projet de loi relatif à l'Énergie et au Climat compte alors s'appuyer dessus pour faire passer la quasi-totalité des logements en dessous du seuil de 331 kWh/m/an, comprenant les classes A à E.
* : Les données financières restent estimatives. Elles peuvent notamment varier avec le mode ou la température de chauffage du logement, la fréquence d'utilisation de la climatisation ou le nombre de jours d'absence du logement sur une année.
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