Le gaz vert est né dans un contexte où les enjeux environnementaux et énergétiques sont au cœur des sujets sociétaux globaux du 21ème siècle. Avec le même niveau de qualité que le gaz naturel, mais 100% renouvelable, celui-ci joue alors un véritable rôle dans la transition énergétique, tout en valorisant les déchets organiques. Faisons le point sur une de ces énergies "du futur" !
Qu'est-ce que le gaz vert ou biogaz ? Pourquoi est-ce une énergie renouvelable ?
Le gaz vert, également appelé "biogaz" qualifie principalement le biométhane, obtenu par la décomposition de déchets, et épuré pour se rapprocher le plus possible du gaz naturel. En d'autres termes, il s'agit d'un gaz obtenu par un processus de fermentation de déchets agricoles (effluents d'élevage, résidus de culture...), mais aussi de déchets des ménages, ou de l'industrie alimentaire.
Il est composé :
- De gaz carbonique inerte ;
- De 50 à 70% de méthane ;
- De sulfure d'hydrogène ;
- De composés azotés ;
- D'eau et autres impuretés ;
Cette énergie est dite "renouvelable" et "non-fossile" dans la mesure où elle 100% issue de la décomposition de matières organiques.
Le résumé en images ! - via inc-conso.fr
Quels sont les avantages du gaz vert ?
Particulièrement prometteuse, cette énergie offre ainsi son lot d'avantages sur le marché de l'énergie, puisqu'elle :
- permet de valoriser tous types de déchets ;
- préserve la qualité des sols et des nappes phréatiques ;
- s'appuie sur des structures de réseau déjà existantes ;
- crée, en moyenne, 3 à 4 emplois par installation, non-délocalisables ;
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Comment et où produit-on le biogaz ?
Le gaz vert est produit grâce aux ressources provenant de différents environnements ; celles-ci viennent en grande majorité de l'agriculture autonome ou territoriale, des collectivités et du monde industriel. Elles peuvent, toutefois, aussi être issues de :
- Stations d'épuration ;
- Installations de stockage de déchets non-dangereux (ISDND) ;
- Sites de déchets ménagers et biodéchets ;
La production à proprement parler du gaz vert nécessite alors diverses étapes, réalisées sur des sites de production conçus à dessein.
Après une première phase de collecte et de tri des déchets, ceux-ci sont introduits et mélangés dans un méthaniseur, afin d'être chauffés. Plongés dans un digesteur (une cuve privée d'oxygène), ils fermentent quelques semaines. Une opération rendue possible, à grande échelle, grâce à des matières fermentescibles.
Premier résultat ? Le digestat, qui est utilisé comme engrais et fertilisant naturel, en parfaite alternative aux engrais chimiques.
Celui est complété par le biogaz, qui est injecté dans les réseaux de distribution, après méthanisation, épuration et odorisation. C'est, par ailleurs, à ce moment-là qu'il prend le nom de "biométhane".
Schéma d'une usine à fermentation, pour la production de biogaz. - Via Wikimedia Commons.
Bon à savoir :
- Ne confondez pas "biométhane" avec la biomasse, qui est l’énergie issue de la combustion du bois !
- Ne confondez pas, non plus, le gaz vert avec les offres dites "compensé carbone", qui en financent la création.
Quelles sont les différentes utilisations du biogaz ?
Aujourd'hui, le biogaz est principalement utilisé pour la production d’électricité ou de chaleur, à l'instar du gaz naturel. Il se voit même peu à peu intégré dans des processus de cogénération, permettant à certaines centrales de produire ces deux énergies de façon simultanée.
>> Lisez aussi - Chaudière à micro-cogénération : fonctionnement & avantages.
Il est également utilisé comme carburant, pour les véhicules adaptés ; ce "Bio-GNV" (Gaz Naturel pour Véhicules) offre alors divers avantages, dont celui de considérablement réduire les émissions de gaz à effet de serre, de particules fines, mais aussi de bruit.
Bien qu'encore très peu répandu en France, le carburant issu du gaz vert tend à se développer à travers différentes initiatives, plutôt locales. À ce titre, des municipalités l'ont, par exemple, adopté pour faire rouler tout ou partie de leur flotte automobile ou de leur réseau de transport urbain, dans le but d'allier intérêt économique et écologique.
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La feuille de route sur la méthanisation, portée par l'ADEME, est claire : à l'horizon 2030, entre 500 et 1 400 sites devraient injecter du biométhane dans le réseau de gaz. Elle complète les objectifs du Gouvernement et de la loi sur la Transition Énergétique d'atteindre 32% d'énergies renouvelables utilisées en France. En bonne énergie fossile épuisable à terme, le gaz naturel devrait alors progressivement être remplacé, jusqu'à 100% en 2050. Tous les regards se portent donc vers les énergies nouvelles !
Et vous, quelle démarche éco-responsable envisagez-vous d'entreprendre ? Dites-nous tout en commentaire !
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Références :
- Institut National De La Consommation | "Qu'est-ce que le gaz vert ?"
- GRDF.fr
- Energies-Renouvelables.org
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