À cause de la crise sanitaire, dont l'ampleur est inédite sur beaucoup de domaines, doit-on craindre une coupure d'électricité générale ? Un black-out est-il possible en France cet hiver ? Réponses !
Risque-t-on une panne générale d’électricité cet hiver ?
Non ! Si la situation actuelle est sans précédent, il existe une marge confortable avant d'arriver au blackout, véritable point de non-retour.
À la sortie des confinements nationaux, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) évoquait déjà les prochaines saisons avec une certaine inquiétude : "Ne nous voilons pas la face, la situation s’annonce tendue en cas d’hiver très froid, la question concrète de l’approvisionnement pourrait se poser".
Cependant, quelques mois plus tard, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili avait fait preuve de plus de tempérance à ce sujet : "Je veux rassurer : il n'y aura pas de black-out en France. Tout cela est très bien géré".
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Pourquoi évoque-t-on un risque de blackout ?
La crise sanitaire, et notamment les confinements, ont eu un impact majeur sur la consommation d'électricité globale. Avec le ralentissement économique, de nombreux commerces et entreprises étant à l'arrêt, elle avait chuté d'environ 20 %. En même temps, de nombreuses opérations de maintenance sur des centrales nucléaires n'ont pas pu avoir lieu, alors qu'elles s'effectuent, habituellement, durant le printemps et l'été.
Tout cela a eu une conséquence directe sur la disponibilité du parc nucléaire hivernal, à la baisse, alors que, paradoxalement, c'est durant cette saison que la demande est la plus importante. En effet, pendant l'hiver, la consommation électrique des foyers connaît un pic, en particulier à cause du chauffage électrique qui fonctionne à plein régime et du besoin croissant en éclairage.
Hiver, chauffage, électricité et confinement : un cocktail explosif !
Avec le recours massif au télétravail et dans le cas d'une météo hivernale défavorable, qui entraînerait une consommation d'électricité accrue, l'équilibre du réseau électrique pourrait alors être remis en cause.
Si le mois de janvier s'annonce tendu, février s'annonce particulièrement difficile en cas de grand froid, d'après Xavier Piechaczyk, le président de RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension. Durant le second mois de l'année 2021, notamment, plusieurs réacteurs ont été à l'arrêt, plus que de coutume, ce qui pourrait faire courir un certain risque par rapport aux années précédentes, où le fonctionnement était habituel.
En cas de grande vague de froid, donc d'un besoin électrique plus important pour la population, des compromis devront être trouvés.
Des moyens exceptionnels peuvent être utilisés
Rassurez-vous, il n'y a cependant pas de risque d'être victime d'un véritable blackout, comme durant l'année 1978.
En cas de tension, différentes solutions de secours existent afin d'approvisionner et/ou de soulager le réseau, même si leurs utilisations demeurent exceptionnelles : l'importation d’énergie, un arrêt d'approvisionnement en électricité de 18 sites industriels particulièrement énergivores, une baisse de tension généralisée sur l’ensemble des foyers français, et, en ultime recours, des coupures de courant localisées et contrôlées.
En résumé, si les prévisions étaient alarmistes, la situation en temps réel se veut plus rassurante, même si rien n'est acquis. Néanmoins, si le réseau pourrait connaître quelques tensions, il n'y a pas de risque de connaître une véritable coupure d'électricité générale. Afin de le soulager, chacun peut agir à sa façon : diminuer le chauffage de 1 °C pour économiser 7 % d'électricité, éteindre les appareils en veille, raisonner sa consommation niveau éclairage ...
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